Les pires idées d'applications rejetées par les développeurs en Suisse

Définir une « mauvaise idée » d’application

Avant d’aller plus loin, il est essentiel de définir ce qu’est une mauvaise idée d’application. Il ne s’agit pas toujours d’une idée absurde ou risible. Parfois, c’est une idée qui semble bonne en surface, mais qui, une fois creusée, révèle de profondes failles logiques ou stratégiques. En Suisse, les développeurs sont confrontés à des projets mal pensés, redondants ou technologiquement impossibles à mettre en œuvre dans des conditions réalistes.

Une mauvaise idée peut donc être une proposition qui n’apporte aucune valeur ajoutée. Cela peut être aussi une app qui contrevient aux lois locales, ou qui exploite de manière douteuse les données personnelles. Les exigences légales strictes en Suisse en matière de protection des données rendent certaines idées tout simplement irrecevables.

De plus, les idées trop théoriques, sans validation de marché, ou déconnectées des usages réels sont souvent délaissées. Le rêve d’une application à succès ne suffit pas : il faut ancrer l’idée dans un contexte concret, testé, et adossé à une stratégie claire.

Les applications qui répliquent ce qui existe déjà (sans rien apporter)

Il n’est pas rare que des clients suisses veuillent recréer une version de WhatsApp, Uber, ou Tinder. Le problème ? Ces applications dominent déjà le marché mondial. Sans une différenciation très marquée, une telle proposition est vite perçue comme vaine. Les développeurs suisses, pragmatiques, savent que rivaliser avec ces géants est illusoire sans un angle innovant.

En plus, ces projets sont souvent portés par des entrepreneurs peu informés. Ils ne prévoient ni budget marketing, ni plan de monétisation. Ainsi, le développement, bien qu’en soi réalisable, n’a aucune raison d’être. D’où les nombreux refus exprimés par les agences ou freelances.

Enfin, la redondance pose aussi un problème éthique. Créer un clone d’un service existant, sans apporter d’amélioration, ne correspond pas à la logique d’innovation attendue du développement logiciel.

Les applications moralement discutables ou illégales

Certaines idées, bien que techniquement faisables, ne passent pas la barre de l’éthique. Par exemple, une app permettant de géolocaliser en temps réel des personnes sans leur consentement est souvent proposée. Les développeurs suisses rejettent en bloc ce type de projet.

De même, les applications de surveillance, ou de notation sociale, inspirées de modèles extrêmes (comme le système chinois de crédit social), sont reçues avec méfiance. Le respect des libertés individuelles est une valeur forte en Suisse, ce qui rend ces projets fondamentalement incompatibles avec la culture locale.

Il y a aussi les apps à but frauduleux : détourner des points de fidélité, contourner des abonnements, ou simuler des documents administratifs. Ces propositions, souvent formulées avec un certain cynisme, sont rejetées sans appel par les professionnels.

Les limites techniques et financières qui enterrent des projets

Certaines idées peuvent paraître brillantes, mais elles se heurtent rapidement à la réalité technique. Le coût de développement, la complexité, ou les contraintes matérielles font échouer bien des ambitions. En Suisse, les développeurs sont souvent consultés très tôt, ce qui permet d’évaluer rapidement la faisabilité d’un projet.

Les clients surestiment souvent leurs moyens. Créer une application mobile haut de gamme demande des dizaines de milliers de francs, voire plus. Or, de nombreux porteurs de projets ne disposent que de quelques milliers de francs. Sans financement sérieux, l’idée reste à l’état de croquis.

De plus, certains projets demandent des technologies encore peu mûres. Intelligence artificielle poussée, reconnaissance faciale en temps réel, ou synchronisation avec des objets connectés complexes. Ces choix, sans équipe technique solide, deviennent vite ingérables. Les développeurs suisses savent poser des limites et expliquer pourquoi ces projets sont à éviter ou à décaler.

Les projets sans cahier des charges ni vision claire

Une application ne se conçoit pas sur un coup de tête. Pourtant, certains clients arrivent avec une idée floue, sans objectifs, ni utilisateurs cibles. Les développeurs reçoivent parfois des demandes où le client découvre son besoin au fur et à mesure de l’appel.

Sans vision stratégique, le projet devient un puits sans fond. Les réunions s’enchaînent, les changements sont permanents, et le développement ne progresse pas. Cela génère une perte de temps et d’argent pour toutes les parties.

Les bons développeurs posent des balises. Ils exigent un cadre clair, un calendrier, des fonctionnalités priorisées. Faute de ces éléments, le refus devient la seule option responsable.

Les idées trop en avance sur leur temps

Parfois, l’idée est bonne, mais le contexte ne suit pas. Une application pour réguler les voitures volantes n’a aucun sens en 2025. De même, un réseau social pour hologrammes ou une app de télépathie connectée, bien que fascinants, relèvent encore de la science-fiction.

En Suisse, les développeurs préfèrent miser sur des projets ancrés dans le présent. Ils peuvent tout à fait créer des prototypes pour explorer des concepts. Mais développer une app entière sans perspective de marché est une erreur coûteuse.

Les utilisateurs suisses attendent des outils fiables, stables, et utiles. Une application trop en avance n’attirera pas d’utilisateurs. Et sans utilisateurs, aucun projet ne survit longtemps.

Ce que ces échecs nous enseignent

Ces idées rejetées ne sont pas toutes absurdes. Mais elles illustrent ce qu’il faut éviter lors de la création d’une application. Mieux vaut prototyper, tester, confronter ses hypothèses, avant de se lancer dans un développement complet.

Pour les développeurs, refuser un projet n’est jamais un plaisir. Mais c’est souvent une preuve de professionnalisme. Cela évite des dépenses inutiles et préserve la crédibilité des porteurs de projet.

Com&Dev Solutions Informatiques, agence de développement des applications, active en Suisse romande, principalement dans les villes Neuchâtel, Lausanne, Fribourg, La Chaux-de-Fonds, Berne, Yverdon-les-Bains, Nyon, Morges et Genève, accompagne les entreprises et les indépendants dans la conception de projets solides, concrets, et adaptés aux réalités du terrain.